
12 albums dont la basse est extraordinaire
La basse est à mon avis un instrument bien trop négligé, alors qu’elle soutient et enrichit absolument tout : certainement que le fait que mon premier instrument soit le violoncelle m’influence, et que cela se ressent dans mes compositions. Je me suis donc demandé quels étaient les sons de basse qui m’avaient vraiment marqué.
Voici une sélection spontanée de 12 albums qui pour moi sont des références concernant leur son et jeu de basse, je vous invite à me faire part des vôtres !
Pour information, la personne sur la photo de l’article est D’Arcy Wretzky, bassiste notamment des Smashing Pumpkins pendant un temps.
La playlist associée à cette liste pour accompagner votre lecture – il n’y a malheureusement pas sur la plateforme la version de Sanctified de NIN avec Pino Palladino…
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1- GODFLESH – Post-Self (G. C. Green, 2017)
Un son à la fois gorgé de basses fréquences et d’un claquant hyper mécanique se mariant parfait aux influences industrielles et dub de leur musique. C’est bien simple, c’est vraiment LA signature du son du groupe et je trouve que sur Post-Self elle atteint des sommets.
2- THE WHO – Quadrophenia (John Entwistle, 1973)
Un jeu, un son et une virtuosité totalement unique. Les premières lignes de basse sur le morceau « The Real Me » a participé grandement au fait que cet album soit mon préféré du groupe.
3- MINISTRY – Filth Pig (Paul Barker, 1996)
Là aussi, je suis capable de reconnaître le son de Paul Barker instantanément. Gorgé de basses fréquences, mais très plein, un son fuzz craquelant… Si auparavant MINISTRY avait des productions très froides allant avec l’ésthétique qu’ils recherchaient, sur Filth Pig ils amorcent un virage plus origanique en incorporant des morceaux plus rampants, plus sludge.
4- ALICE IN CHAINS – Dirt (Mike Starr, 1992)
On parle souvent de Cantrell et Staley, mais la section rythmique d’AIC est une merveille, en particulier sur ce disque. Un petit détour par l’introduction culte de « Rain When I Die » suffira à vous le rappeler.
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5- SMASHING PUMPKINS – (D’arcy Wretzky, 2000)
Le groupe n’a jamais été avare en expérimentations sonores (et en bassistes féminines), et sur cet album le son de la basse joue un rôle tellement capital dans les ambiances qu’il est difficile de passer à côté. A titre d’exemple, le morceau « Everlasting Gaze » (un chef d’oeuvre).
6- FAITH NO MORE – Angel Dust (Billy Gould , 1992)
J’ai toujours adoré l’attitude de Bill Gould, ses influences étant incroyablement digérées dans Faith No More. Pour moi c’est dans Angel Dust que ça prend tout son sens. Le jeu est hybride, beaucoup de techniques sont utilisées et la composition est folle, et ce dès les premières mesures du disque.
7- MR BUNGLE – Disco Volante (Trevor Dunn, 1995)
Un album dont les compositions touchent autant au death-metal, qu’au funk, au jazz, à la musique du moyen orient, la techno, le tango… J’en passe. C’est tout simplement incroyable. Si tous les musiciens sont virtuoses, difficile de ne pas succomber aux lignes de basses de Trevor Dunn qui survole tout ces styles avec une agilité dingue. Probablement un des meilleurs dans son domaine.
8- SWANS – Public Castration is a good Idea (Michael Gira, Harry Crosby, 1986)
Quitte à aimer la basse, pourquoi ne pas en avoir deux ? Ce live est la quintessence de la première période (no-wave) de Swans. Les morceaux n’existent pas. Les structures sont répétitives, obsessionnelles et punitives. Les deux basses sont là pour écraser, broyer… Et c’est jouissif.
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9- OM – Variation on a Theme (Al Cisneros, 2005)
Sur cet album, il n’y a qu’une batterie, une basse et une voix jouant des morceaux conçus comme des mantras. Rarement un jeu de basse aura été si… Maritime ? Une puissance tranquille et hypnotique.
10- UNSANE – Scattered, Smothered & Covered (Dave Curran, 1995)
La basse dans le noise-rock a probablement une place plus importante que dans d’autres styles « électriques », et ici je trouve qu’elle représente exactement LE noise-rock/post-hxc crade. Comme les pochettes du groupe : agressive, un peu moche, dangereuse. On l’entend parfaitement sur le morceau « Get of My Back », accordée bien trop grave.
11- SLOTH – Voice of God (Will Palmer, 2000)
Qu’aurait été ma sélection sans au moins un disque de Doom ? Celui-ci a souvent servi d’étalon pour mes systèmes son, tellement il est EXCESSIVEMENT gorgé en basses fréquences. On se demande limite où sont passées les guitares (elles sont toutes aussi graves). Et en plus de ça, l’album est un de mes préférés du genre, écrasant allègrement bon nombre de sorties stoner-doom (aussi) à mon avis.
12- NINE INCH NAILS (Pino Palladino, 2013)
Le second live de cette sélection. Reznor n’a pas embauché n’importe qui sur cette tournée : Pino Palladino, que vous pouvez entendre sur des centaines de disques de rock, pop ou autre. Ce mec est créativement génial, et il rend les versions de ces morceaux de NIN absolument divins sur cette tournée. Le groove fretless sur « Sanctified » (version live 2012 donc) est irrésistible.